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Bilan de mes vacances en Ardèche

Ai-je été éco-responsable ?

Quand on n’est pas chez soi, on peut avoir tendance à lâcher un peu ses valeurs ou céder à la fainéantise de l’été… J’ai essayé que ça ne soit pas trop le cas. Nous avons loué un petit appartement avec terrasse chez Pierre et Vacances… Alors oui, on est loin de la vie à la ferme. Mais, la localisation nous a vraiment permis de vivre des vacances à mon sens assez slow. Je me suis un peu organisée en amont.

Pour le trajet :

j’ai préparé un pique-nique (salade de riz avec crudités de saison) pour la famille (pour l’aller et le retour). J’ai pris 4 tupperwares, 2 gourdes 24 bottles (une simple pour les boissons fraîches et déplacements et l’autre pour les boissons chaudes avec doubles parois). Les contenants nous ont bien servi au cours de ces 15 jours.
Nous nous sommes éloigné de la foule sur les aires d’autoroute. Oui, nous avons pris la voiture. Le train n’est pas encore envisageable… Donc petites escales assez calmes, loin des burger king (j’ai été très surprise d’en croiser un sur le retour, qui était de surcroit totalement bondé) ou autre fast-foods. Du coup, zéro déchet et un bon repas.

Dans la cuisine :

J’ai pris ma centrifugeuse qui est beaucoup moins encombrante qu’un extracteur pour éviter d’acheter des jus en carton. Je sais qu’elle ne permet pas de conserver aussi bien les minéraux et vitamines qu’un extracteur, mais je ne voulais pas investir une somme trop importante car je n’étais pas certaine de tenir sur la durée. Bref. On a beaucoup cuisiné.
J’avais également préparé mon nettoyant universel pour ne pas acheter les produits nocifs de grandes surfaces. J’ai pris deux rouleaux de sopalin… J’étais parvenue à éradiquer ce produit jusqu’à la naissance de mon fils. Nous allons nous y remettre. Toutefois, je précise que le compost peut recevoir les feuilles de sopalin :).

Dans la salle de bain :

J’ai emporté une petite trousse comportant : un savon d’Alep qui a servi à toute la famille, de l’aloe vera (aux multiples utilisations : démaquillant, soin après solaire, ingrédient du shampoing indien, etc.), mon beurre de karité « Karéthic » (dont je ne pourrais plus me passer), mes cotons réutilisables, de l’huile de coco pour le corps et les cheveux et deux huiles essentielles (lavande et tee tree). Et dans un petit tupperware, je me suis également préparée un petit mélange de poudres indiennes (shikakaï et Amla) qui m’a servi pour 4 shampoings (voir mon article ici pour la recette). J’ai fait un petit soin du visage (masque) au miel avec une goutte de lavande.
Pour ce qui est des crèmes solaires, avec mon petit de 4 ans, hors de question de l’exposer sans protection. Toutefois, on reste vigilants quant à l’heure d’exposition et il a porté un tee-shirt anti UV. De mon côté, je voulais m’en étaler le moins possible compte-tenu de leur composition. J’ai donc été beaucoup à l’ombre et jamais exposée pendant les mauvaises heures. Résultats : produits très peu utilisés, pas de coups de soleil et un teint halé (probablement grâce à ma cure de jus de carottes maison) pour tout le monde.
Pas très zéro déchet par contre, pour mes dents : j’ai pris ma brosse à dent électrique et un dentifrice traditionnel (j’ai mes petites névroses et bien du mal à abandonner ce produit malgré de nombreuses tentatives de recettes divers et variées). J’ai encore beaucoup de progrès à faire dans pas mal de domaines ou, sans nécessairement parler de progrès, trouver LA bonne alternative. Lorsqu’on est convaincu, on ne revient plus en arrière. Par exemple, je ne supporte plus l’ouate sur mon visage :0! Je déteste ça.

Côté production de déchets :

Bons points :
Nous avons boudé le grand distributeur du coin pour découvrir les producteurs locaux et leurs bons produits.
Je réalise à quel point l’environnement dans lequel on vit joue énormément… Notre production de déchets non recyclables fut très limitée. Je reviens absolument convaincue qu’il faut développer le tri sélectif encore plus loin dans nos villes (avec la possibilité de composter les biodéchets) mais aussi favoriser les circuits courts et l’accès au vrac. C’est tellement plaisant d’acheter directement au producteur.
A l’issue de ces 15 jours, à trois, nous avons à peine rempli une petite poubelle de déchets ménagers ! Par contre, nous avons vidé sans cesse le petit conteneur à biodéchets !! Je précise que nous avons un lombricomposteur sur notre balcon en région parisienne, mais qu’évidemment, on ne peut pas tout y mettre (croutes de fromage, reste de pâtes, etc.) sous peine de perdre nos gentils petits habitants. Donc, je reviens en me disant que je dois trouver une solution.
Mauvais point :
Je n’ai pas pris mes sacs à vrac réutilisables de la marque « ah table » pour aller chez les petits producteurs que nous avons pourtant littéralement dévalisés. Nous avons donc parfois cédé aux sacs en craft et utilisé des cartons et cagettes.

Et pour l’esprit minimaliste ?

j’ai réussi à voyager plus léger que d’habitude, à me départir de certains accessoires, bijoux, ou vêtements superflus. Mais j’aurais pu être encore plus sélective car je n’ai pas tout porté (aaaah la peur du manque).
On a rien acheté d’inutile, pas de gadgets ou de souvenirs made in china (à part un petit ballon pour jouer à la piscine).
Par contre, on a ramené du miel, des olives ardéchoises bio, de l’olivade bio, des huiles d’olive bio, du fromage de chèvre, deux plateaux de nectarines, du thym cueilli directement dans les plaines arides, de la lavande et du romarin disponible aussi directement dans la nature.

Côté activités :

Pas d’hyperactivité pour tout voir à tout prix ! On a respecté les rythmes de chacun. On s’est reposé, baladé et on a pris plaisir à découvrir les produits du terroir. Un petit tour dans les arbres pour le petit dans un parcours d’accrobranche et beaucoup de piscine ;). On ramène aussi de jolis souvenirs visuels, olfactifs et auditifs (les sons de la nature et juste le silence…). On a fait de jolies rencontres tant humaines qu’animales 😉

La miellerie des Aires

Au gré de nos promenades…

Enfin, je me suis inscrite sur Instagram pendant ces vacances et je me dis qu’il faut tout de même rester vigilant au rapport qu’on peut développer à ce réseau. J’ai eu tendance parfois à plus penser à la jolie photo que je pourrais poster qu’à profiter de l’instant présent. Cela dit, c’est aussi agréable de chercher la belle photo et de la partager :). Je crois que c’est un équilibre à trouver. Second point de vigilance, la course aux likes et aux abonnés… qui pourrait prendre le pas sur la sincérité de la démarche et surtout le plaisir pris dans le partage de son expérience et la découverte de celle des autres. Car découvrir les recettes mais aussi les défis de certains ont fait naitre pleins d’envies.
Bilan plutôt positif, même si on peut toujours aller plus loin, je suis plutôt satisfaite !